Il y eut un soir, il y eut un matin et il y eut Blah.

Bonjour, je suis Blah. Un petit mot dans l'immensité des termes protocolaires. Moi, on ne me trouve pas dans le dico. Je ressemble au "bla" du fameux bla-bla, je ne suis que parole. Je suis affublé d'un petit "h" qui donne cet air nonchalant que vous aimez tant. Ou qui vous horripile, je vous laisse le choix. Je suis donc un pur français né de parents français et accouché par une française dans une conversation MSN en pur français - sans le SMS, les abréviations et avec les majuscules et les points - mais un de ceux qui ne refuseraient pas qu'on l'américanise. J'aimerais faire le tour du monde, peu importe combien de temps cela prendra. Je ne suis pas pressé, moi. I have a dream, être utilisé à Paris, New-York et pourquoi pas Tokyo. C'est pas que "je me vo[is] déjà en haut de l'affiche", je veux juste mon nom dessus alors poussez-vous un peu qu'on me voit. Ca ne me gênerait pas d'entrer dans le dictionnaire, la postérité a un goût d'éternité. Sur ma tombe, je voudrais qu'on écrive en épitaphe : « C'était une précoce mais elle n'est jamais devenue une 'madame'. » Je n'inviterai pas le président à mon enterrement, il n'aura droit qu'au mariage et encore... Il est pas si facile de faire de jolis mots avec Blah, ça rate souvent. J'aime bien jouer avec les mots. Et écrire aussi parce que c'est pas pareil. Mais je ne suis pas un génie, j'aurais aimé jouer au Rimbaud, il semblerait que ce dernier ait réservé l'exclusivité . Aussi, j'avais pris le mauvais chemin : je suis allé me promener chez les éco'. Assez parlé de moi Blah, j'ai déjà dépassé la limite après laquelle les gens raisonnables arrêtent de lire, j'aime pas écrire dans le vide. Ah ouais, j'ai une exclusivité pour vous ! Blah est une fille.
Vous avez le droit de questionner Blah, elle n'a pas encore appris à mordre.